dimanche 27 janvier 2008

Dr. Tatoo


Il y a beaucoup de chats sur l’île. En fait, beaucoup trop. De nombreux minous – environ 90% - vivent dans la rue, sont sauvages ou abandonnés. Lorsqu’on sait avec quelle rapidité les chats se reproduisent, pas besoin d’un dessin pour réaliser qu’on se retrouve avec un problème de surpopulation féline, avec tout ce que pareille situation peut amener comme désagréments pour tout le monde.

Solution? La stérilisation de tout ce petit monde. Delfino confie donc à ceux qui le lui demandent des cages pour les attraper, les opère et les ramène à leur lieu de vie pour ce qui est des adultes. Les chatons attendront à la clinique une famille d’accueil.

Comment reconnaître ceux qui sont stérilisés? Ils ont un tatouage dans l’oreille droite… Cela permet aussi à Delfino de les compter. Au cours de la dernière année, il a opéré environ 200 chiens et chats, en majorité des chats. Certes, il a encore du travail, mais c’est un début. Et c’est nettement mieux comme solution que l’euthanasie – ou pire encore l’utilisation de méthodes sauvages comme l’empoisonnement…

Hay muchos gatos en la isla. De hecho, demasiado. Numerosos gatos - cerca del 90 % - viven en la calle, están salvajes o abandonados. Cuando se sabe con cual rapidez a los gatos se reproducen, no necesidad de un dibujo para comprender que se encuentra con un problema de superpoblación felina, con todo lo que esta situación puede traer como consecuencias desagradables para todo el mundo.

¿ Solución? La esterilización de todo este pequeño mundo.

Delfino confía pues a los que se lo piden jaulas para cogerles, les opera y les devuelve a su lugar de vida en cuanto a los adultos. Los gatitos le esperarán a la clínica a una familia que los adoptará.

¿ Cómo reconocer a los que son esterilizados? Tienen un tatuaje en la oreja izquierda … Esto le permite también a Delfino contarles. En el transcurso del último año, operó cerca de 200 perros y gatos, en su mayoría gatos.

Por cierto, todavía tiene trabajo, pero es un principio. Y es mucho mejor como solución que la eutanasia - o lo peor todavía la utilización de métodos salvajes como el envenenamiento …

En direct des îles




















Quelle chance, Lupita est passée par là!




















Maiko et son tatouage...

samedi 19 janvier 2008

mardi 15 janvier 2008

Foto del dia















photo: courtoisie d' Emilie Dubuisson





Le patio en arrière de la clinique est le domaine des pensionnaires permanents de Delfino. Ils y vivent tranquilles, loin des dangers qui les guettent dans la rue...

El patio detrás de la clínica es el dominio de los pensionistas permanentes de Delfino. Viven allí tranquilos, lejos de los peligros que los acechan en la calle...

jeudi 10 janvier 2008

Los Invasores, Isla Mujeres












Ce ramassis de cabanes construites avec les moyens du bord, face à la mer, m’a longtemps intriguée, mais jamais je n’avais osé m’y arrêter.

J’en connaissais un peu l’histoire par les journaux locaux, qui en parlaient sporadiquement.

L’autre semaine, Delfino, qui va y faire son tour régulièrement et soigne les animaux de son mieux, y a emmené ma fille, qui profitait de son séjour pour lui donner un coup de main. Elle y a pris quelques photos et m’a conté y avoir vu des choses très tristes.

Le lendemain, j’en parlais avec une de mes amies qui a été assez gentille que pour me donner des détails, en plus de m’y emmener.

Alors, voilà l’histoire :

Cette colonia existe depuis environ un an et demi et est connue sous le nom de « Los Invasores » (les envahisseurs), même si ses habitants l’ont mise sous la protection de la Vierge de la Guadalupe, parce qu’en fait, elle s’est construite illégalement sur un terrain qui appartiendrait à des investisseurs étrangers – je n’ai pu me faire confirmer le fait.

Elle est « gérée » par un homme surnommé El Mucaro, qui tente d’obtenir la légalisation des terrains. Pour avoir le droit de vivre aux « Invasores », une famille doit lui verser 1000 pesos (environ 100.00$ canadiens). Ensuite, il y a un frais de 50 pesos par semaine pour le ramassage des ordures ; de plus toutes les familles se doivent de participer aux frais d’avocats et de déplacement d’El Mucaro lorsque celui-ci s’en va à Chetumal défendre les droits des habitants du lieu.

Comment vit-on aux « invasores » ?

Disons que côté hygiène, c’est pour le moins assez désastreux : pas d’eau courante ni d’électricité. La colonia compte quelques puits, certaines des cabanes ont des génératrices, la télévision, et un confort relatif, comme un plancher. D’autres par contre … sol de terre battue, et je vous passe le reste. Et je vous laisse deviner pour les toilettes…

Il faut ajouter que personne n’a envie d’investir beaucoup d’argent sur ces cabanes, car si les terrains ne sont pas légalisés, tout le monde devra s’en aller…

Humains et animaux cohabitent avec bon nombre de parasites et de maladies - certains chiens sont très malades, mais leurs propriétaires ne veulent pas les faire endormir. Et pourtant, ils sont porteurs de microbes qui peuvent affecter les enfants qui vivent près d’eux …

Delfino a rencontré là-bas de possibles cas de leptospirose, maladie du ver du cœur, tiques, puces et autres. Sans compter les cas de fièvre dengue et aussi de malnutrition.

Une petite épicerie a fait son apparition depuis quelque temps, ce qui évite aux habitants de devoir se rendre à Centro pour faire leurs achats. Tout au moins ceux qui vivent là en permanence.

Mais qui donc va aller vivre dans des conditions pareilles, et pourquoi ?

Depuis quelques années, en fait depuis l’apparition d’internet, l’île est de plus en plus connue et de ce fait, y débarquent de nombreux visiteurs venus de partout, attirés par la mer, les paysages, la tranquillité de ces quelques kilomètres carrés situés à 11kms de la côte...

L’économie locale, autrefois basée sur la pêche, est désormais de plus en plus dépendante de cette industrie nommée tourisme laquelle, comme toute activité humaine, a ses bons et ses mauvais côtés. On pourrait en discuter longuement, mais là n’est pas le but de ce billet.

En peu de temps, on a vu apparaître de nouveaux hôtels, des immeubles de condominiums situés directement sur la plage (avec pour conséquence que ladite plage a quasiment disparu, merci les changements de courants et de direction des vents), et aussi des maisons privées luxueuses, situées pas loin des très modestes demeures des habitants de l’île…

Lesquels commencent à s’inquiéter de la montée parfois vertigineuse du prix des terrains et des maisons. Certes, ils peuvent maintenant tirer un bon prix de leurs maisons, mais ensuite où aller ? Et quand les enfants vont grandir, où les installer ? … d’où l’apparition de ce développement sauvage, résultat d’un mélange d’inquiétude et de cupidité.

Toutes sortes de gens sont venus occuper un bout de terrain aux « Invasores » : certains possèdent déjà une ou des maisons, mais veulent plus de terrains pour pouvoir y installer leurs enfants devenus adultes - ou pour les vendre cher aux étrangers, principalement états-uniens, qui veulent se construire une maison face à la mer. Ils viennent passer tout ou partie de la journée dans la colonia, avant de regagner leur « vraie » maison pour la nuit. Le tout est d’assurer une présence pour obtenir plus tard le terrain légalisé.

D’autres y demeurent parce qu’ils n’ont plus rien ou pas grand-chose, et que ça ne coûte pas cher de vivre aux « Invasores » … Ceux-là y vivent tout le temps, dans des cabanes au sol de terre battue, sans le moindre confort.

Le gouvernement local laisse faire. Pourquoi ? Bonne question.

S’il s’agit d’une occupation illégale, il faut expulser les envahisseurs. Mais il paraîtrait que les propriétaires du terrain ne seraient pas prêts à assumer les coûts . Cette information est non vérifiée.

Si par contre l’occupation des lieux est légale, pourquoi ne pas le reconnaître et amener jusque là eau, électricité et drainage afin d’améliorer les conditions de vie des habitants de la colonia ?

Reste qu’en ce moment, environ 300 familles vivent dans des conditions pour le moins douteuses, à quelques centaines de mètres de maisons « de rêve ». Tout un contraste !

En direct des îles






















Les commentaires de Delfino:

Independientemente de los cliches por justificar un acto, como científico, me baso en los hechos..., y los hechos están ahí..., fam ilias que necesitan un terreno para vivir, "invaden" terrenos para pedir que se les den un lugar donde vivir. Pero, y ahí estan otros hechos más, hacer que vivan un numero de familias en condiciones de bidonville, favela o ciudad perdida que tienen condiciones de vida dificiles, no justifica el fin que es tener un lugar donde vivir. Yo no creo tampoco que estas familias esten identificadas con el EZLN porque todas ellas o están con los partidos "oficiales" (PRI, PAN O PRD) que viven de nuestros impuestos o los apoyan.



En resumen:la pregunta que se hace en el texto frances es directa y objetiva..... ¿ por que y para que vivir en condiciones muy malas?... dos años (o casi) 300 familias aproximadamente vivien acentados en un espacio que no les corresponde o si les corresponden en ninguno de los casos el poder público no les resuelve (o tal vez no quiere)el problema, el hecho es que sin agua, sin electricidad, sin drenaje ninguna familia puede vivir asi. Yo he constatado personalmente como los habitantes de esta zona presentan problemas de salud que afectan la piel, los ojos.....y comprueba la cantidad de casos de parasitosis intestinales en niños y adultos, casos que se presentan de la misma manera en los animales por logica médica, pues todos comparten el mismo espacio y las mismas condiciones insalubres.... es triste en fin que todas las familias deban pagar además para vivir en esta miseria, para poder tener un lugar donde vivir o donde puedan vivir sus hijos. La economia ha cambiado de la pesca por el turismo, y esto no puede justificar ningún daño que se le hace a las costas de la isla para construcciones ni tampoco la cantidad de cemento y asfalto que aparecen. El desarrollo no se mide en esto, se mide en el grado de educación y de salud, segun la organización mundial de la salud. ¿entonces?..... Por lo pronto, el trabajo de medicina que se hace dentro de esta colonia, de mi parte, es alivar un poco estas pesimas condiciones con un simple consejo de salud, tanto para los habitantes como para los animales, con un dolor de corazón impotente de no podr hacer más.
dr. delfino guevara




































Ces trois photos sont une courtoisie d'Émilie Dubuisson - les autres photos de ce billet sont signées En direct des îles.
























l'épicerie des "invasores"








un des quelques puits que j'ai pu voir...











mardi 8 janvier 2008

el dia de hoy

Mucha gente en la isla tienen problemas a entender que los cuidados de sus mascotas son necesarios para que ellos mismos tengan una buena salud, debido a que comparten el mismo espacio y las mismas caracteristicas de las habitaciones. Esto lo digo porque hoy día en la clínica recibimos un perrito con cientos de garrapatas, si, cientos, no es exageracion es una realidad. Podemos imaginarnos el sufrimiento de la pobre mascota porque esta cantidad de parasitos no se obtiene en dos días como quisieron hacernos creer sus propietarios. Entonces la falta de educación para la salud. Podemos imagninarnos estos cientos de garrapatas tomando la sangre durante dias, razon por la cual les pido siempre a los propietarios que sean concientes de que tienen un ser vivo como mascota y que deben darles las atenciones necesarias y muchas veces esto tiene un costo minimo.
dr. delfino
















courte traduction:

Delfino nous raconte que malheureusement, les gens de l'île ne se rendent pas toujours compte des soins qu'il faut donner aux animaux domestiques:c'est important qu'ils aient une bonne santé, puisqu'ils partagent nos espaces... Ainsi, il a reçu aujourd'hui à la clinique un petit chien infesté de centaines de garrapatas (tiques). Ses propriétaires ont tenté de lui faire croire que cette invasion durait depuis deux jours. Deux jours! Il a fallu bien du temps pour que ces bestioles se multiplient de cette façon! Et que de souffrances pour le petit chien!
Manque d'éducation, manque d'information ... c'est pourquoi Delfino prend beaucoup de temps pour répéter sans cesse que c'est important, de bien soigner son animal ... et en plus cela ne coûte pas cher ici!

En direct des îles


samedi 5 janvier 2008

On dit que la nuit, tous les chats sont gris...


















Ils l’attendent. Avec l’infinie patience des chats. Ils savent qu’elle va venir, la nuit est tombée depuis un moment déjà.

Elle sait qu’ils l’attendent. Et pour rien au monde elle ne raterait le rendez-vous. Il est 10h du soir et Lupita ferme sa boutique d’objets artisanaux sur la rue Hidalgo pour aller à la rencontre de ses protégés…

Premier arrêt : un coin de rue plus loin, un terrain vague à côté d’une pharmacie. Le temps de sortir ses petits plats, une dizaine de chats autour d’elle dégustent avec appétit leur seul repas de la journée.

La scène se répétera un coin de rue plus loin, et aussi près de la Casa de la Cultura.

En retournant chez elle, Lupita fera encore deux ou trois arrêts.
Au total, elle distribuera nourriture et parfois câlins – à ceux qui se laisseront approcher - à une centaine de minous.
Les protégés de Lupita vivent dans la rue, petits clochards qui, sans elle, vivraient encore plus mal…

Quand elle le peut, elle les attrape pour les faire stériliser par Delfino. Les plus âgés retourneront à la rue après leur passage à la Clinica de Chipie, les plus petits seront offerts en adoption. Certains s’en iront vivre au Canada ou aux Etats-Unis – et parfois même encore plus loin, d’autres trouveront maison sur l’île, comme Mika, un des nombreux chats de Josefina ou Café et Réglisse, deux de mes minous.

Peu de gens ici pour les adopter et reconnaître leur utilité (comme dit mon amie Josefina, laissons l’île sans chats pendant une journée, et vous allez voir apparaître rats et souris en nombre !) alors Lupita qui les aime, s’est donné pour mission d’améliorer leur niveau de vie. Et tous les jours sans exception, elle fait sa tournée à travers les rues de l’île.


La nuit, tous les chats sont gris… ? Non, pas tous…

Pour avoir accompagné Lupita, je peux vous confirmer qu’à Isla Mujeres ils sont de toutes les couleurs !